Cet article résume la présentation du séminaire 2018 de la Société Vaudoise de Théologie, sur le thème des petits groupes, ou groupes de maison.
La présentation était proposée par Vincent Demaurex, étudiant en master de théologie à l’époque, actuellement pasteur stagiaire dans l’EERV.
La rencontre a eu lieu le 01.02.2018 à la salle de paroisse de Saint-Laurent
La vie communautaire est le fondement pratique de la vie ecclésiale, voire son fondement théologique.
Dans un premier temps Vincent nous a montré de quelle manière et pour quelles raisons le « petit groupe » vient remplir un échelon manquant entre l’individu et la société générale.
La présentation de Vincent Demaurex part de différents éléments :
- La compréhension des cellules ecclésiales selon Martin Bucer (1491-1551)
- Une diversité de modèles de petits groupes (groupes homogènes électifs et groupes hétérogènes ouverts)
- Une analyse en termes de besoins remplis et de risques de chacun de ces modèles (proximité, confiance, aspect formateur)
La structure propre au « petit groupe » permet à l’individu un développement narratif de son vécu spirituel, tout en le rattachant à l’espace paroissial vu comme mise-en-réseau de ces groupes.
Le vécu du groupe de maison dynamise la vie de paroisse par le développement de compétences spécifiques au service du témoignage que celle-ci rend dans la société générale.
La paroisse aussi a une fonction cruciale à l’égard des groupes de maison. Elle leur permet de faire corps – sachant que certains groupes ne feront pas corps selon une dimension paroissiale, mais selon une dimension régionale ou cantonale.
Plusieurs questions demeurent :
- Comment définir pratiquement la place du pasteur et des conseils ?
- Comment réguler les rapports et les fonctionnements de ce groupes dans l’Église tout en respectant leur intégrité et leur autonomie ?
- Quels sont les critères théologiques, outre les constats sociologiques et psychologiques, qui permettent de valider les petits groupes dans leur mission ?
Echos de la discussion
Dans la discussion l’un des participants du séminaire évoque le cas d’une paroisse à Milan, ou une centaine de groupes sont constitués pour une même paroisse. L’analyse de cet exemple permettrait de présenter les fruits possibles de ce modèle.
La présentation a eu comme effet principal dans l’assemblée de susciter une prise de conscience quant à l’existence de « petits groupes » déjà en place. On fait soi-même peut-être déjà partie d’un de ces petits groupes au caractère « électif ».
L’article sur lequel est basé la conférence fait partie des Cahiers de l’ILTP.
L’auteur
Elio Jaillet est doctorant en théologie systématique à l’Université de Genève. Il est également actif dans l’Eglise Evangélique Réformée du canton de Vaud. Il écrit sur son propre blog Journal d’un Théologien Vaudois Eclectique (https://eliojaillet.ch)
Pour d’autres articles du séminaire “Vie communautaire et Eglises aujourd’hui” :
- Eco-lieu en lavaux et relecture des utopies des années 68 (Pierre-André Pouly)
- Le mouvement des focolari. Des foyers au défi de l’unité (Anne-Claude Roulier)
- Au monde nouveau, nouvelles formes d’Eglises? Miettes théologiques pour une Eglise en émergence (Gabriel Monet)
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